Il y a une urgence et un impératif à vivre,
qui entrainent parfois une confusion
entre exister et vivre.
Pour exister nous devons satisfaire nos besoins quotidiens
de boissons, nourritures, sommeil,
de protection contre les intempéries
en portant des vêtements adaptés
et habitant un lieu de vie,
de partager nos émotions et nos réflexions
avec au moins un ami.
Mais pour vivre, il faut éprouver la joie de vivre.
Elle n’est pas continue comme le bonheur peut l’être.
Le bonheur , c’est peut-être l’absence de souffrance physique et psychique,
c’est d’apprécier un ciel bleu comme un ciel gris,
c’est de se rendre compte de la couleur bleu de l’eau
quand elle rafraichit ma gorge ,
sa tiédeur enveloppante quand elle lave et réconforte
mon corps sous la douche.
C’est d’aimer et d’être aimer.
Mais la joie, on la reconnait
sans faille aucune quand elle jaillit.
Souvent, à partir d’un rien auquel on aura fait attention.
En parvenant à faire advenir ce qui n’aurait
jamais exister sans nous et comprenant, à posteriori,
qu'il n’y avait que nous pour le mettre au monde,
quand on a trouvé le moyen de restituer aux autres
ce que l’on reçoit du monde.
Alors, en créant, on sait pourquoi on est là.
La joie surgit, elle est chaude comme l’eau de la douche,
elle coule salée le long de mes joues.
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