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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

La mesure.

Au nom du dogme, d’une idéologie,

un cadre se construit tout seul autour de nous.

La répétition des pensées, des paroles

puis d’actes deviennent des rituels érigeants

un mur circulaire dont nous sommes le centre.

Nous ne voyons le monde qu’à travers

ses petites meurtrières, parfois elles sont

si hautes ou si petites qu’une faible

lueur de l’extérieur nous parvient.

On peut ainsi forger son esprit

en bloc de granit inébranlable

et traverser la vie comme un fossile, sans vie.

De l’autre côté, le doute permanent est cauchemar.

On n’avance que dans du friable, à chaque mouvement

la peur de se noyer dans

cet océan de doutes nous submerge.

Il est indispensable de se reposer sur

des bouées de certitudes temporaires.

Elles sont comme ces pierres du pas japonais

qui nous permettent de traverser la rivière

dans un mouvement de vie.

Attention, de ne pas s’arrêter sur l’une d’elle,

on pourrait s’y figer et risquer

de se retrouver enfermé par une certitude.

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