Au nom du dogme, d’une idéologie,
un cadre se construit tout seul autour de nous.
La répétition des pensées, des paroles
puis d’actes deviennent des rituels érigeants
un mur circulaire dont nous sommes le centre.
Nous ne voyons le monde qu’à travers
ses petites meurtrières, parfois elles sont
si hautes ou si petites qu’une faible
lueur de l’extérieur nous parvient.
On peut ainsi forger son esprit
en bloc de granit inébranlable
et traverser la vie comme un fossile, sans vie.
De l’autre côté, le doute permanent est cauchemar.
On n’avance que dans du friable, à chaque mouvement
la peur de se noyer dans
cet océan de doutes nous submerge.
Il est indispensable de se reposer sur
des bouées de certitudes temporaires.
Elles sont comme ces pierres du pas japonais
qui nous permettent de traverser la rivière
dans un mouvement de vie.
Attention, de ne pas s’arrêter sur l’une d’elle,
on pourrait s’y figer et risquer
de se retrouver enfermé par une certitude.
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