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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le sang et la chlorophylle

La correspondance avec le monde

s’écrit avec des mots inconnus.

On la découvre seulement

quand les mots sont déposés

à leur place sur le papier.

Je suis un élément du vivant

qui transforme des sons, des images,

des sensations, des émotions,

des pensées en matières constituées

de mots et de photographies.

Les neurones transforment bien

des impulsions électriques

et des échanges chimiques en idées.

Les végétaux transforment l’eau et la lumière

en solide de matière verte.

L’artiste est une cellule vivante

qui se nourrit de son environnement

pour le métamorphoser en autre chose.

Une matière nouvelle qu’il est le seul à créer

pour rendre hommage au simple fait

qu’il soit vivant, bien vivant dans sa singularité.

Il ne s’agit pas d’une exhibition,

d’un commerce ou d’affirmer son ego,

il s’agit de sa contribution, en témoignant

de son état de vivant comme n’importe quel autre,

sans supériorité, sans distinction,

seulement guidé par son sang

qui transforme ce qu’il reçoit.

Il est aux humains ce que la chlorophylle est au végétal.

Il permet une transmutation.

L’artiste est un témoin de la vie,

son œuvre une matière vivante en mouvement.



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