top of page
  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le sang et la chlorophylle

La correspondance avec le monde

s’écrit avec des mots inconnus.

On la découvre seulement

quand les mots sont déposés

à leur place sur le papier.

Je suis un élément du vivant

qui transforme des sons, des images,

des sensations, des émotions,

des pensées en matières constituées

de mots et de photographies.

Les neurones transforment bien

des impulsions électriques

et des échanges chimiques en idées.

Les végétaux transforment l’eau et la lumière

en solide de matière verte.

L’artiste est une cellule vivante

qui se nourrit de son environnement

pour le métamorphoser en autre chose.

Une matière nouvelle qu’il est le seul à créer

pour rendre hommage au simple fait

qu’il soit vivant, bien vivant dans sa singularité.

Il ne s’agit pas d’une exhibition,

d’un commerce ou d’affirmer son ego,

il s’agit de sa contribution, en témoignant

de son état de vivant comme n’importe quel autre,

sans supériorité, sans distinction,

seulement guidé par son sang

qui transforme ce qu’il reçoit.

Il est aux humains ce que la chlorophylle est au végétal.

Il permet une transmutation.

L’artiste est un témoin de la vie,

son œuvre une matière vivante en mouvement.



21 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

La vie est une symphonie avec son début et sa fin. Entre les deux, le doute accompagne ce mouvement Enlaçant tantôt les notes joyeuses tantôt les tristes. Les deux nous accompagnent dans un rythme à l

« Si vos proches sont loin, cela montre que tout commence à s’élargir autour de vous. Et si votre monde proche est loin, alors votre vaste monde est immense, il est déjà dans les étoiles. Réjouissez-v

Les mots surgissent sur la page blanche comme les coquelicots au-dessus de l’herbe verte. On ne sait jamais exactement quand ils apparaitront. Ce n’est pas une affaire de volonté, mais de temporalité.

bottom of page