La petite voix, celle qui vous dit
« allez, ressers-toi une deuxième fois »
ou encore « vas-y prends, c’est donné »,
même quand ça ne l’est pas.
C’est celle du striatum,
logé au milieu de notre cerveau
à l’écoute de tous les ragots,
toujours à comparer et à en vouloir plus.
C’est notre distributeur automatique de dopamine.
Trop puissant, on ne peut pas lutter contre les désirs
qu’il nous propose d’assouvir,
on peut seulement ne pas faire tout
ce qu’il nous dit de faire
en écoutant l’autre voix.
Celle qui nous dit « stop, ça suffit »,
« non, tu ne peux pas faire ça »,
« Arrête de vouloir être le chef pour être le chef »,
mais non tu n’as pas « besoin » de partir en vacances
à l’autre bout du monde.
C’est la voix claire du cortex préfrontal,
elle ne peut pas empêcher le striatum de parler,
mais elle nous invite à ne pas l’écouter tout le temps.
Le paradoxe, c’est qu’il faut quand même écouter
le striatum quand il nous alerte des dangers
et qu’il nous donne ce coup de pouce
tous le jours pour nous donner envie de faire.
Bref, «Un homme , ça s’empêche .. » comme disait Camus
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