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  • Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Poète, poète, poète ?

Moi, un poète ?

Non, je ne le pense pas.

Je ne connais pas les vers et je suis incapable d’en écrire.

Je ne suis donc pas poète et pourtant je dérange,

un poète, c’est celui qui dérange.

Quand on lui demande, Pourquoi ?

Il ne sait souvent pas répondre.

Le poète ne fait que se poser

les questions que le monde lui pose.

Comment pourrait-il avoir une réponse ?

Le poète dérange.

Il n’est pas dans la logique.

Il n’est pas rationnel.

Il est incapable de répondre au Pourquoi ou au Comment ?

Le poète dérange.

Il ne rentre pas dans les cases.

Il attrape des bribes de conversations

avec le monde qui lui parviennent par la lumière,

rarement celle trop violente

et trop verticale du soleil de midi,

mais plutôt quand un filet de lumière

s’est perdu et fait surgir un détail en dévoilant son ombre,

par la connaissance en apprenant

ce qui n’intéresse personne,

comme de savoir que l’éphémère

ne vit que quelques heures

mais depuis 300 millions d’années !

Par la chaleur d’une rencontre,

qui parfois n’est qu’un échange d’épiderme,

un baiser sur une joue, une poignée de main,

qui pourtant transfèrent un nombre inouï

d’informations dans les deux sens,

le poète en a conscience.

C’est celui qui fait des liens

qui surgissent comme des évidences

mais il ne sait pas pourquoi,

ni comment il fait ce qu’il fait.

C’est donc que je suis poète !

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