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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Sa peau et la mienne.

Il me raconte les drames de sa vie,

chaque recoin en est rempli de souffrances

et regorge de désillusions.

Je baisse la tête.

Pourtant, il sourit.

J’ai été percuté par son histoire.

Je ne sais comment réagir.

Il sourit toujours.

J’ai fait preuve d’une grande écoute,

d’empathie comme dirait le sens commun.

Je me suis mis à sa place.

C’est bien le problème.

Il s’agit toujours de moi, pas de lui.

Je regarde ses difficultés avec mes yeux, pas les siens.

Il faudrait que je chausse ses lunettes, enfile sa peau.

Il faudrait que je m’abandonne vraiment

pour me glisser dans la sienne.

Là, peut-être,

serais-je vraiment à sa place,

et alors, je me mettrais à sourire avec lui, non ?

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