Il faut atteindre l’objectif pour se rendre
compte que c’était l’idée que l’on en avait
qui était essentielle pour nous faire avancer
et qu’on ne pensait pas au chemin
qu’il faudrait emprunter pour y arriver.
Pourtant une fois atteint,
c’est bien le chemin parcouru
qui nous a agrandi et pas l’objectif.
C’est bien en avançant sur ce chemin
que l’on a réalisé des choses
que l’on n’aurait jamais envisagé
pourvoir accomplir,
franchi des obstacles que l’on
n'aurait jamais imaginé pourvoir surmonter,
éprouvé des émotions que l’on aurait jamais
supposé pourvoir ressentir.
C’est pourquoi l’échec est doublement douloureux,
il nous montre le cruel décalage entre
notre désir et la réalité et en plus
nous rappelle la douleur du chemin parcouru pour ..rien.
Il suffirait pourtant de porter notre attention
non pas sur la taille du décalage,
mais sur le chemin parcouru
afin de prendre conscience de tout ce qu’il nous a permis
d’apprendre sur le monde et sur nous-mêmes,
que le fait d’avancer sur cette route
nous a fait grandir quel qu’en fut le résultat.
C’est bien l’accomplissement de la marche elle-même
qui nous permet de contempler le paysage
arrivé au sommet de la montagne ou pas.
La beauté du paysage est là , quand bien même
tout y serait gris nuageux et pluvieux.
C’est dans le mouvement lui-même
que réside une beauté
qui ne dépend pas des aléas climatiques
et qui nous incite à ajuster
nos nouveaux désirs et à marcher encore.
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