La mer est calme, même les voiles
des bateaux ne sentent pas le vent,
seulement le frais de l’air.
La répétition des vagues est apparente,
elles sont des montagnes
qui courent à la surface de l’eau,
grisées par leur vitesse, elles accélèrent encore,
manifestant leur joie en exhibant
leur chevelure d’écume blanche
tourbillonnante qui disparait
presque totalement quand elles touchent terre.
Un champ de montagnes mouvant,
il n’y en a pas une pareille.
Après la vue, c'est notre écoute
qui est anesthésiée
par l’apparente similitude de leur sonorité,
des variations musicales hypnotiques à la Philip Glass.
Les vapeurs de son nous parviennent en fonction
de la caresse du vent et de la chaleur de l’eau.
Entêtant, ce bruit omniprésent laisse parfois
entendre le cliquetis des cailloux
roulés par la mer ou c’est peut-être le sel
qui les saisit quand ils poussent leurs cris
tous en même temps.
Ce ne sont pas des cris de douleur,
mais de surprise, celle de l’eau froide
sous la douche quand on l’attend chaude,
une surprise des sens,
les cailloux dans l’eau de mer
doivent certainement la ressentir aussi.
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