L’intention du geste de peinture
ou d’écriture se nourrit de la même source.
Son expression diffère pour mieux rendre
compte de la réalité aux autres.
Dans les deux cas,
c’est un afflux de vitalité
qui irrigue la main.
Ce flux est d’abord intérieur
sous une autre forme,
il requiert un temps d’imprégnation
pour pouvoir ensuite se transformer
afin de se rendre visible et lisible
par soi et par les autres.
Etre conscient procède du même ordre,
il faut un effort d’attention
et un temps de maturation
pour pouvoir peut-être toucher
la conscience et finalement l’apercevoir.
L’écriture, la peinture, la création en général
participent de la même dimension.
Un effort d’attention
sur ce qui est hors de nous
et sur ce que nous sommes
à l’intérieur de nous-mêmes.
Se laisser transpercer par le monde
et restituer aux autres
le dépôt que nous en avons extrait
par le tamis de la conscience.
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