D’un côté, le renouvèlement cellulaire s’épuise,
et finit par faire des erreurs après tant de répétitions.
De l’autre, l’expérience quotidienne accumulée
sur des dizaines d’années procure
une richesse invisible.
On se rend compte que plus
le désir d’expériences est intéressé,
plus la réalité traversée est petitesse.
Dans le temps, elle s’atrophie encore
pour aboutir à une course éperdue devenue hypnotique
ou à un ennui précipitamment transformé en désespoir.
Plus le désir est désintéressé,
plus l’expérience est nourrissante et nous grandit.
Comme si le cœur de la vie qui vit
se précipitait toujours pour enlacer un paradoxe.
Vivre vivant, serait de marcher en équilibriste
sur une ligne de crête entre deux précipices,
l’intérêt et le désintéressement,
le contrôle et l’abandon,
exister et vivre,
aimer et aimer, encore.
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